Rapport financier trimestriel pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2016

Déclaration de la direction pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2016

1. Introduction

Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction comme l’exige l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et selon les modalités prescrites par la Norme comptable 1.3 du Conseil du Trésor. Il doit être lu conjointement avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses.

1.1  Pouvoir, mandat et activités de programme

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) est un organisme indépendant qui détient des pouvoirs quasi judiciaires. Il a été créé par le Parlement en 1987 en vertu de la Loi sur les brevets (la Loi), dans sa version modifiée (projet de loi C-22). La Loi a été modifiée à nouveau en 1993 (projet de loi C-91). Les révisions visaient à établir un juste équilibre entre la prolongation de la période de protection conférée par un brevet et la nécessité de protéger les intérêts des consommateurs en s’assurant que les médicaments brevetés ne sont pas vendus au Canada à des prix excessifs.

Le CEPMB se compose du personnel du Conseil, soit des fonctionnaires responsables des activités quotidiennes de l’organisme, et de membres du Conseil nommés par le gouverneur en conseil, qui agiront à titre de membres du panel d’audience en cas de conflit entre le personnel du Conseil et un breveté au sujet du prix d’un médicament breveté.

Si le Conseil juge que le prix d’un médicament breveté semble excessif, le titulaire du brevet peut accepter un engagement de conformité volontaire en vue de régler la question. Lorsque le Conseil ne peut s’entendre avec le breveté pour régler le problème, le président peut tenir une audience sur la question s’il est d’avis que cela sert l’intérêt public.

Pendant une audience, un panel formé de membres du Conseil agit en tant qu’arbitre neutre entre le personnel du Conseil et le breveté. C’est le président qui décide des membres qui feront partie du panel. Les ministres de la Santé provinciaux et territoriaux ont le droit accordé par la loi de comparaître devant le comité en tant que parties, et d’autres personnes ou groupes intéressés peuvent demander à participer en tant qu’intervenants.

Lorsqu’un panel conclut, après une audience publique, que le prix d’un médicament breveté est excessif, il peut ordonner une diminution du prix à un niveau non excessif. Il peut également ordonner à un breveté de rembourser toute recette excessive au gouvernement du Canada et, quand il détermine que le breveté a mis en place une politique de prix excessif, il peut doubler le montant à rembourser.

Le CEPMB est investi d'un double rôle :

Réglementation : Veiller à ce que les prix auxquels les brevetés vendent leurs médicaments brevetés au Canada ne soient pas excessifs.

Rapport : Faire rapport des tendances des prix de vente de tous les médicaments ainsi que des dépenses de recherche et développement (R-D) des brevetés.

Vous trouverez plus de détails sur le pouvoir, le mandat et les activités de programme du CEPMB dans le Rapport sur les plans et les priorités et le Budget principal des dépenses.

1.2  Méthode de présentation du rapport

Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du CEPMB accordées par le Parlement et utilisées par l’organisme, conforme au Budget principal des dépenses et aux budgets supplémentaires des dépenses pour l’exercice 2016-2017. Ce rapport financier trimestriel a été préparé en utilisant un référentiel à usage particulier conçu pour répondre aux besoins d’information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.

Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées.

Lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d’une élection générale, l’article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Un mandat spécial est considéré comme un crédit relatif à l’exercice au cours duquel il a été établi.

Dans le cadre du processus d’établissement du rapport ministériel sur le rendement, le CEPMB prépare ses états financiers ministériels annuels selon la comptabilité d’exercice intégrale conformément aux politiques comptables du Conseil du Trésor, qui sont fondées sur les principes comptables canadiens généralement reconnus pour le secteur public. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses.

Le rapport trimestriel n’a pas fait l’objet d’une vérification ou d’un examen externe.

2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Le présent rapport financier trimestriel rend compte des résultats de l’exercice en cours en lien avec le Budget principal des dépenses. Les dépenses du CEPMB engagées au cours du T2 de 2016-2017 ont augmenté de 373 000 $ (20 %) comparativement au même trimestre en 2015-2016 et les dépenses cumulatives ont augmenté de 481 000 (14 %), pour totaliser 3 991 000 en 2016-2017, comparativement à 3 510 000 en 2015-2016.

L’argent déclaré dans les états financiers annuels du CEPMB à titre de revenus non disponibles découle de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire1 ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage. Au cours du T2 de 2016-2017, on a remboursé au CEPMB des recettes excessives totalisant 1 444 000 $, comparativement au T2 de 2015-2016, au cours duquel on avait remboursé 5 000 $.

Les revenus qui ne sont pas disponibles à être dépensés à nouveau ne peuvent servir à acquitter les passifs du CEPMB. Bien que l’on s’attende à ce que le président maintienne le contrôle comptable, il n’a pas l’autorité sur la disposition des revenus non disponibles à dépenser à nouveau. Par conséquent, les revenus non disponibles à dépenser à nouveau sont considérés comme étant gagnés pour le compte du gouvernement du Canada et sont donc présentés en réduction des dépenses budgétaires brutes totales de l’entité.

2.1  Changements importants au pouvoir

Tel que le montre l’État des autorisations dans le présent document, il n’y a pas eu de changements importants au total des autorisations disponibles pour l’année par rapport au T2 de 2015-2016.

2.2 Changements importants aux dépenses budgétaires par article courant

La présente section explique les écarts observés au niveau des dépenses au chapitre des crédits législatifs et du crédit 1, par article courant, en vue d’éclairer les variations des tendances relatives aux dépenses par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Au total, les dépenses cumulatives ont augmenté de 481 000 $ (14 %) et les dépenses au T2 ont augmenté de 373 000 $ (20 %).

Les dépenses cumulatives et au T2 pour le « personnel » ont augmenté de 194 000 $ et 121 000, respectivement. L’augmentation s’explique principalement par l’achèvement de la mise en œuvre des mesures prévues de dotation des postes vacants. Cette augmentation est en partie compensée par la diminution du montant des coûts incontrôlables liés au personnel payés en 2016-2017.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « services professionnels et spéciaux » ont augmenté de 263 000 $ et de 226 000 $, respectivement. Cette augmentation s’explique par l’augmentation des dépenses en services juridiques liés à des litiges.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « locations » ont augmenté de 27 000 $ et de 12 000 $, respectivement. L’écart s’explique principalement par le moment d’envoi des factures liées au renouvellement des licences d'utilisation de logiciels. De petites augmentations sont également attribuables à l’augmentation des coûts des licences d'utilisation de logiciels et à la modification des exigences liées aux licences.

Les dépenses cumulatives pour les « autres subventions et paiements » ont diminué de 10 000 $. Cet écart s’explique en grande partie par les crédits reçus en fonction des rajustements du taux de change.

Il n’y a eu aucune variation importante à signaler pour les autres articles courants.

3. Risques et incertitudes

Le CEPMB est financé au moyen d’affectations annuelles. En conséquence, tout changement dans le financement approuvé par le Parlement a un effet sur ses activités. Le CEPMB n’est pas habilité à dépenser les recettes reçues au cours de l’année à la suite de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage.

Le financement du CEPMB comprend une affectation à but spécial (ABS) pour tenir des audiences publiques, dans le crédit 1 (Dépenses du programme) de 2 470 000 $. L’ABS peut uniquement être utilisée pour couvrir les coûts associés aux audiences publiques, comme le recours à des conseillers juridiques, à des témoins experts, etc. Tout montant non utilisé pour la fin prévue doit être retourné au Trésor. Les dépenses du CEPMB sont influencées par le nombre et la complexité des enquêtes portant sur le prix des médicaments brevetés, le nombre d’enquêtes qui donnent lieu à des audiences et le nombre de décisions après audience, qui forment la base des demandes de contrôle judiciaire, toutes choses qui, de façon inhérente, sont imprévisibles.

Les dépenses les plus importantes du CEPMB sont les dépenses de « personnel », qui représentent 61 % des dépenses annuelles prévues. Étant donné la nature très spécialisée de son mandat de protection des consommateurs, le CEPMB doit continuer à recruter et à conserver des experts en la matière. Plus de 36 % de ses employés sont âgés de 45 ans ou plus, et au moins 9 de ces derniers seront admissibles à prendre leur retraite au cours des cinq prochaines années. Compte tenu de la petite taille de l’organisme, le départ ou l’embauche de quelques employés au cours d’un trimestre peut avoir une incidence importante sur les dépenses engagées au cours de ce trimestre.

4. Changements importants quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

Changements parmi les principaux cadres supérieurs

Le mandat de cinq ans du vice-président, Mitchell Levine, a pris fin le 3 mars 2016.

Richard Bogoroch a démissionné de son poste de membre du Conseil le 30 mai 2016.

La présidente, Mary Catherine Lindberg, a terminé son deuxième et dernier mandat le 26 juin 2016.

Des processus ont été entamés pour doter les postes de membres du Conseil vacants. Aucun nouveau membre n’a été nommé au Conseil à ce jour.

Changements aux programmes

Il n’y a eu aucun changement important quant aux programmes au cours du dernier exercice.

Approbation des cadres supérieurs

Approuvé par :

Original signé par :
Douglas Clark,
Directeur principal des finances

Ottawa, Canada
Le 4 novembre 2016

Notes

1 L’approbation de l’engagement n’appartient qu’au président du Conseil (ou au Panel d’audience lorsque l’engagement de conformité volontaire est soumis au Conseil après l’émission de l’avis d’audience).

État des autorisations (non audité)

(en milliers de dollars) Exercice 2016-2017 Exercice 2015-2016
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2017 1 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2016 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2016 1 Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2015 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 – Dépenses de programme 10 317 1 962 3 480 10 321 1 594 3 011
(L) Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés 1 022 255 511 998 250 499
(L) Dépenses des produits de la vente de biens excédentaires de l’État 0 0 0 0 0 0
(L) Remboursement de montants portés aux revenus d’exercices antérieurs 0 0 0 0 0 0
(L) Honoraires − Agence de recouvrements 0 0 0 0 0 0
(L) Montants adjugés par la Cour 0 0 0 0 0 0
Autorisations totales 11 339 2 217 3 991 11 319 1 844 3 510

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

(L) Crédit législatif

Tableau 1 : Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non audité)

(en milliers de dollars) Exercice 2016-2017 Exercice 2015-2016
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2017 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2016 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2016 1 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2015 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses :
Personnel 6 963 1 678 3 191 6 937 1 557 2 997
Transport et communications 183 20 49 183 22 49
Information 423 82 127 299 64 110
Services professionnels et spéciaux 3 499 401 531 3 505 175 268
Location 94 15 70 94 3 43
Services de réparation et d’entretien 29 1 1 30 0 1
Services publics, fournitures et approvisionnements 66 1 4 214 7 11
Acquisition de terrains, de bâtiments et ouvrages 0 0 0 0 0 0
Acquisition de matériel et d’outillage 71 14 14 55 11 17
Paiements de transfert 0 0 0 0 0 0
Autres subventions et paiements 11 5 4 2 5 14
Dépenses budgétaires brutes totales 11 339 2 217 3 991 11 319 1 844 3 510
Moins les revenus affectés aux dépenses :
Droits et privilèges 0 0 0 0 0 0
Services de nature non réglementaire 0 0 0 0 0 0
Services de nature réglementaire 0 0 0 0 0 0
Total des revenus affectés aux dépenses 0 0 0 0 0 0
Dépenses budgétaires nettes totales 11 339 2 217 3 991 11 319 1 844 3 510

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

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